Pour savoir, je crie. Dans le rêve. Puis je crie vraiment. Pas assez pour m’en sortir, me réveiller. Des pas à l’étage. J’écoute. C’est Gala. “Gala!” Répond pas. Elle sent le cri, l’entend et s’en va. Elle ne comprend pas. Je suis mort. J’essaie d’allumer. J’enfonce l’interrupteur. Pas de lumière. Dans le couloir, du côté de Gala, chez les vivants, il y a de la lumière. Mon téléphone! Où est-il? Mon téléphone. Aussi, éteint. Alors je me lève. Et me lève. Et j’entre dans le couloir, je vais à l’escalier, je vais à l’étage. A l’étage j’ouvre la porte, je m’avance vers le lit de Liv, je me penche, je la prends dans les bras: elle est petite, toute petite, trop petite. Devenue petite. Je lâche Liv, je cours à ma chambre, et au lit je crie. Gala est à l’étage, je l’entends, c’est elle! “Gala!” Cette fois je me réveille. Dehors, dedans, dans la maison, tout est noir. Nous n’avons pas les enfants.