Ecrivains autour de moi, des amis.
Celui qui s’enferme, travaille dix heures par jour, déchire, reprend. Ne peux jamais achever, fait des projets, obtient parfois une heure de notoriété. Plus tard, il sera cité dans quelque anthologie et il y aura un doctorant pour le connaître sur le bout des doigts.
Celui qui se gomine, court les salons et les éditeurs, va à Paris, drague, fait un film ou une bande-dessinnées en passant. Plus tard — bientôt — il disparaîtra.
Celui qui fait sa tâche, creuse son sujet, cherche à refléter les problèmes de société, prend des commandes et les honore. Plus tard il sera l’écrivain officiel, et durera un temps.
Celui qui écrit un grand oeuvre, maudit les passe-droits, rend service aux autres écrivains mais n’aiment pas leur façon, produit aussi des oeuvres secondaires, en quantité, se tape la tête contre les murs, boit trop, oublie de se doucher, écrit encore. Plus tard, il sera reconnu et personne ne le lira.