Mois : novembre 2022

Zoo

Que peu­vent bien dire les par­ents à leurs enfants quand ils mon­trent un pays de toute les races, de toutes les langues, de toute les reli­gions, de toute les tolérances, de toutes les règles ?

Eau

Vais rem­plir mes bouteilles d’eau à la fontaine sur­mon­tée de la pan­car­te “eau non traitée”.

Tragique espagnol

Il faut paraître. L’être demeure pro­jet, il est en coulisse. Peu­ple mag­nifique qui s’ex­alte et joue sa des­tinée plus qu’il ne le veut; peu­ple sans philoso­phie qui n’a de poids que les boulets attachés à ses pieds.

Agrabuey

Clo­chettes des mou­tons qui réson­nent der­rière les nuages.

Limite

De l’im­pos­si­bil­ité de penser en dépas­sant (de beau­coup) son époque.

Toussaint 3

A l’heure où les enfants défi­lent dans Agrabuey déguisés en mon­stres, il pleu­vait des cordes. La plu­part des par­ents découragés, le cortège était mai­gre. Deux petites filles et leur frère ont tapé à ma porte. J’ai don­né une plaque de choco­lat en pré­cisant “de Suiza”. Le garçon a fouil­lé dans sa poche et m’a remis un “chuche” (une gomme mul­ti­col­ore”): pour toi!

Toussaint 2

Dimanche fur­tif. Promeneurs, voisins, familles, pas­sage, con­ver­sa­tions, enfants dans la rue. Sor­ti dans le jardin pour la séances d’haltères, ren­tré dans la bib­lio­thèque pour pédaler sur le sta­tique, ressor­ti à l’heure de la sieste pour les poubelles, ren­tré à l’heure de l’apéri­tif pour vision­ner un com­bat de MMA, cuis­iné, dîné, écouté de la musique, cela en cir­cu­lant selon des angles inhab­ituels à tra­vers la pièce prin­ci­pale de la mai­son afin de n’être pas vu depuis la rue. Le soir, après que la dernière voiture a démar­ré, je suis allé sur le seuil. Le paysan était là. “Il sont partis?”. 

Toussaint

Le pois­son­nier ouvre sa car­i­ole sur la place du vil­lage. Elle est pleine de fleurs. Les mégères rem­plis­sent les cabas de légumes et de fruits, vont aux pois­sons. A la patronne du bar, je demande: “pour l’in­térieur ou pour l’ex­térieur ces fleurs?”. ‑Pour le cimetière. 

Peuple

Fier de sa demande: être dirigé

Picasso

Plus je lis dans Max Jacob, Apol­li­naire, Tzara et les biographes du vieux Mont­martre, plus je ressens de l’an­tipathie pour Picas­so. Avare et cupi­de, froid et char­nel, génial et médiocre, homme qui fait feu de tout bois, homme qui place son intérêt au-dessus de son art.