La situation est grave. Je suspends pour quelques temps la prise de notes. Passe à l’action.
Mois : février 2021
Jura
Pour les vacances des enfants, je loue un appartement à Courcelon devant Delémont, village aux étables pleines de vaches. Réveil à midi, promenade dans les prés, recettes de cuisine: soupe bâloise à la farine, papet de poireaux, choucroute, curry malais… Après trois jours, Aplo et luv n’ont plus faim. Ils craignent de grossir. Je continue de cuisiner. Nous buvons au soleil, sur la terrasse. Aplo fait de la trottinette au skate-park, nous regardons Natural Born Killers. Le jeudi, descente à Soleure. C’est carnava. Les petits sont déguisés, les parents de même. La veille du retour à Genève, le paysan n’a toujours pas quitté son masque: j’ignore à quoi il ressemble. Lorsque je lui demande de bien vouloir me donner un fond de kirsch pour la fondue (je viens de lui verser Fr. 750.- ), il me répond: “j’ai une bouteille, mai elle est fermée”.
Mise au point
Face à un dilemme depuis dix jours: comment rapportez ici ce qui relève de la police et de la justice? S’agit-il d’un avant-goût de la situation que nous connaîtrons lorsque la fausse crise sanitaire aura accouché d’une véritable dictature? En attendant que je résolve le dilemme de la publication sur réseau ouvert de propos privés, motif de ce Journal, ma position est claire: il faut tricher en tout, protester sans cesse, se comporter librement et honnir les pouvoirs.