Année : 2020

Les enfants cherchent dans l’his­toire de leur édu­ca­tion, donc chez le père et la mère, le fonde­ment des dif­fi­cultés qu’ils ren­con­trent dans la vie et tou­jours le trouve.

Pen­dant ce temps, plus per­son­ne ne s’in­téresse à la ter­reur qu’ex­erce l’E­tat con­tre Julian Assange.

La pres­sion admin­is­tra­tive exer­cée sur les familles les con­duit à se sépar­er de leurs pro­pres mem­bres afin de sauve­g­arder un min­i­mum de confort.

Dès que le pou­voir s’in­stalle, il se donne pour enne­mi l’in­di­vidu orig­i­nal, la per­son­ne, qu’il réduit à son ordre.

En com­bi­nai­son spa­tiale dans un supermarché.

Il faut s’embrasser, se haïr et se bat­tre, bais­er, s’en­tass­er, croupir, se dis­join­dre et s’en­tremêler. Le choc étrange des corps seul pro­duit ce dont l’homme est le plus digne, la parole. La parole vécue seule pro­duit la liberté.

Prom­e­nade dans les hautes forêts de pins. Du chemin de crête la vue plonge sur deux val­lées d’un vert som­bre. Bas de taille, char­nus et proches, les arbres cou­vrent la moin­dre par­celle terre. Au fond du défilé, invis­i­bles, les vil­lages, sur la face sud des hameaux de vieille pierre aban­don­nés. Les deux cou­ples vont avec leurs six enfants et une pein­tre madrilène. En trois heures, sur la cime, nous rejoignons un réser­voir médié­val bâti par les moines qui offre une point de vue sur le tombeau des rois d’Aragon au monastère de San-Juan de la Peña et la chapelle du Graal.

A vélo sur la route d’E­s­posas (trois habi­tants) une nichée de lézards bleus-verts, le mâle mesure plus de vingt cen­timètres; dans la val­lée, longeant le sous-bois un renard, puis sur un mon­tic­ule, devant l’église ruinée de Tiesas, un aigle (águila perdicera).

“Que le moin­dre pas qu’on fasse en Occi­dent, fût-il le plus sim­ple, sus­cite un procès, cela fut pour moi une sur­prise totale, et net­te­ment désagréable: ce cli­mat d’âpres procé­dures n’ex­is­tait absol­u­ment pas en Union Sovié­tique”, Le grain tombé entre les meules, Soljénitsyne.

Obses­sion du cer­cle comme mou­ve­ment par­fait sans fin ni com­mence­ment, mais à l’in­verse de l’ouroboros, indi­quant ici non pas l’en­fer­me­ment dans son pro­pre cycle, mais l’évo­lu­tion et la dévo­lu­tion à tra­vers un nom­bre illim­ités d’étapes.