Mois : août 2013

Changer

Qu’un homme au bout d’une cer­tain nom­bre d’an­nées ait envie de chang­er de femme, rien de plus nor­mal. J’ai plusieurs fois enten­du dire cela. Ce que j’en pense? Je me le demande. Eh bien, je n’ai jamais eu envie de chang­er de femme. Peut-être est-ce lié au fait que tout change sans cesse, autour et en moi?

Eviter

Eviter que nos con­vic­tions, bien que battues en brèche, ne se muent en hos­til­ité. Mais comment?

Intérêt supérieur

Dif­fi­cile de trou­ver un intérêt supérieur. Quand le besoin taraude, on trou­ve. Si on ne le trou­ve pas, on le crée. Si on ne peut le créer, on se sui­cide. Mais qu’on le trou­ve ou qu’on le crée, peu importe. S’il exhausse la vie, il est vrai. Et si l’art ne suff­i­sait pas, si les mil­liers de prières ain­si adressées allaient aug­menter l’anx­iété et relancer le besoin d’une intérêt supérieur auquel se con­sacr­er corps et âme?

Visages.

Escrime, vis­ages nobles. Foot­ball, vis­ages pop­u­laires. Boxe, vis­ages voy­ous. Haltérophilie, vis­ages brutes.

Zone

Dans la zone pié­tonne, la vitesse max­i­male autorisée était de 100 km/h.

St-Gingolph

Port de St-Gin­golph. Un gamin crie à ses cama­rades qui nagent dans le Léman:
- Il ne va pas pleu­voir avant 17h30!

Stiegler

La réal­ité sociale agit comme un révéla­teur sur les notions de court-cir­cuit et de cir­cuit long (désaf­fec­tion de l’in­di­vidu par les effets du mar­ket­ing con­tre trans­mis­sion de l’ex­péri­ence et des con­nais­sances) inven­tées par Bernard Stiegler et témoigne de son acuité intellectuelle.

Cinq jours

Cinq jours que je tente sans suc­cès de faire savoir au pro­prié­taire d’une cabane bâtie sur un ter­rain au sud d’Av­i­la, au pied de la Sier­ra de Gre­dos, que je m’in­téresse à son avis de vente. Les Espag­nols sont for­mi­da­bles. Ils passent leur temps à répéter, c’est la crise, et sont sourds aux appels. Ils vivent d’e­spoir. Et, nul doute: l’e­spoir fait vivre.

Projets

Gala a des pro­jets. Elle les dit et ne les a plus. Et ain­si depuis treize ans. Pas un qui n’ait vu le jour. En est-elle gênée? Aucune­ment. Quand un ami vous demande ce qu’il est advenu de tel pro­jet autre­fois for­mulé, je réfléchis, me fig­ure ce que c’é­tait et affiche un grand sourire.

Aplo

Aplo fêtait hier ses qua­torze ans. J’en suis tout impres­sion­né. Et inqui­et. Il ne peut voir la médiocre qual­ité des chemins qui s’of­frent à lui et, comme il se doit, refusera d’en­ten­dre ce que je peux lui en dire. Les séduc­tion fac­tices, des­tinées à four­voy­er les naïfs sont plus nom­breuses que jamais. Que le car­ac­tère se trempe con­tre l’avis des par­ents, c’est chose reçue, et je m’en veux de ce sen­ti­ment qui s’ap­par­ente à un manque de con­fi­ance, mais c’est que, typ­ique­ment, je mesure la fig­ure des forces con­traires. Il est ces jours avec Luv, leur mère et leur grand-mère mater­nelle à Béziers et le savoir par­mi des per­son­nes aimantes mais désarçon­nées et dupes aggrave mon inquiétude.