Mois : janvier 2009

Le soleil chauf­fait les toits et sur les ter­rass­es les hommes et les femmes se ver­saient des bouteilles d’eau sur la tête. Cela sans fin jusqu’au jour où Jean frap­pa à la porte de la ville.

Le but du com­bat est la vic­toire sauf quand il dure, la vic­toire ne saurait alors sat­is­faire, il y faut le com­bat. Et ce qui vaut pour l’in­di­vidu dans le cours d’une vie vaut pour une nation dans le cours de son histoire.

Ma fille apprend “d’abord le verbe chanter, puis les verbes être et avoir”.

Au chalet nous avons skié, dor­mi, bu. Ain­si résumé le séjour manque d’in­térêt. Alors ri, étudié, cuis­iné? Promené, joué, lu? Peu importe car c’est l’idée même du résumé qui pose prob­lème : là est le manque d’in­térêt, non dans la chose.

Croire (en ceci, en cela, en Dieu) par dés­espoir: là est le danger.

Une vie petite doit être pos­si­ble, même sur le retour, à con­di­tion de con­sid­ér­er que ce qui a été fait n’est plus à faire et que ce qu’on voudrait faire n’a pas de nécessité.

Une vie petite, régulière, abritée des déci­sions. On y porterait à matu­rité quelque chose d’essen­tiel, le sim­ple. Mais pos­er la ques­tion c’est dire qu’il est bien tard.

Que d’én­ergie pour lim­iter les inégalités.

Par sa forme le théâtre échoue à véhiculer des idées. Et les dia­logues pla­toni­ciens, secp­tiques, baro­ques? Théâtre de pure forme. Pro­gramme plutôt. De quel hand­i­cap pâtit le genre? La sit­u­a­tion? Le devoir de réal­ité qu’elle impose? La sit­u­a­tion lim­ite. Pour faire con­tre-exem­ple, le théâtre mue: il ne se passe plus rien (Adamov, Beck­ett), le dia­logue est aban­don­né (les min­i­mal­istes, Myni­ana), le rêve libère des coor­don­nées physiques (tout le monde), le théâtre triche (mise en scène de textes apartenants à d’autres gen­res). Qu’à-t-on besoin d’idées au théâtre?

Beau­coup de paroles et bien des pen­sées pour peu d’actes, c’est la règle, elle sem­ble bonne. Des actes trop nom­breux engen­drent le soupçon, trahissent par­fois l’idée fixe ou l’ab­sence d’idée.